Durant près de trois mille ans, les seuls habitants de l'archipel ont été des Austronésiens. Ceux parvenus en Nouvelle-Calédonie font partie des peuples ayant entrepris il y a près de 5000 ans de vastes migrations depuis la Chine, en passant par l'Indonésie, la Nouvelle-Guinée, les Philippines, avant d'essaimer sur toutes les îles du Pacifique Sud. C’est le peuple kanak.

Il faudra attendre 1774 pour qu'une première rencontre ait lieu entre ce peuple et des explorateurs européens, en la personne de James Cook et son équipage. En 1853, la France prendra officiellement possession de l'archipel. S'ensuivra une période de colonisation lors de laquelle la Nouvelle-Calédonie accueillera également des milliers de bagnards déportés, majoritairement d’origine européenne, et qui sont au cœur de son héritage multi-culturel.

Ceux qui, parmi les colons ou déportés, sont demeurés sur place forment aujourd'hui la communauté Caldoche qui se distingue des Européens installés plus tardivement, que l'on surnomme, ici, les Z'oreilles.

Parallèlement à cette immigration d'origine européenne, la Nouvelle-Calédonie connaîtra tout au long du 20ème siècle d'autres arrivées qui lui donneront, peu à peu, le visage pluriethnique qui est aujourd'hui le sien.

Tour à tour, des Indonésiens, des Japonais, des Tahitiens, des Wallisiens, des Futuniens, des Vanuatais, des Vietnamiens, et d'autres encore, viendront enrichir et renforcer le melting-pot calédonien.

Si toutes ces ethnies ont su généralement conserver intact une grande partie de leur patrimoine culturel, les lignes de partage s'estompent cependant peu à peu au gré du métissage qui s'opère naturellement au fil de l'histoire, au bénéfice d’une population riche de son multiculturalisme.